Modèle normal vs modèle simplifié du PCG marocain : quelles différences ?

Modèle normal modèle simplifié

Le Code Général de la Normalisation Comptable (CGNC) marocain constitue un référentiel essentiel pour les entreprises du Maroc, définissant les principes et les règles de comptabilisation des opérations.

Dans le souci de répondre aux besoins spécifiques des entreprises, le PCG propose deux modèles : Le modèle normal et le modèle simplifié.

Ces deux modèles se distinguent par leurs obligations comptables, leur structure et les états de synthèse requis.

Cet article vise à mettre en évidence les différences entre le modèle normal et le modèle simplifié du PCG marocain, en soulignant les caractéristiques distinctes de chaque modèle et en mettant en lumière les critères permettant de déterminer lequel est le plus adapté à une entreprise donnée.

Comprendre ces différences est crucial pour les entreprises, car elles leur permettent de choisir le modèle qui correspond le mieux à leur :

  • Taille,
  • Complexité
  • Obligations légales.

Contenu des états de synthèse :

Modèle normal :

Le modèle normal comprend cinq états de synthèse indissociables :

  • Le Bilan,
  • le Compte de Produits et Charges,
  • l’État des Soldes de Gestion,
  • le Tableau de Financement
  • L’État des Informations Complémentaires.

Modèle simplifié :

Le modèle simplifié ne comprend que quatre états de synthèse indissociables :

  • le Bilan,
  • Le Compte de Produits et Charges,
  • Le Tableau de Financement
  • L’État des Informations Complémentaires.

L’État des Soldes de Gestion n’est pas inclus dans ce modèle.

Critères de taille des entreprises :

Modèle normal :

Le modèle normal s’applique à toutes les entreprises, sans distinction de taille.

Modèle simplifié :

Le législateur fixe des critères de taille spécifiques pour réserver le modèle simplifié aux petites entreprises. Ces critères peuvent inclure :

  • Le chiffre d’affaires
  • Les capitaux propres
  • L’effectif

Structure des états de synthèses :

Dans le modèle normal du Plan Comptable Général (PCG) marocain, on structure les états de synthèse de manière détaillée en utilisant des comptes, des sous-comptes et des comptes divisionnaires. Ainsi, chaque opération s’enregistre dans des comptes spécifiques avec des subdivisions et des détails supplémentaires pour rendre compte de la complexité des activités de l’entreprise.

En revanche, dans le modèle simplifié du PCG marocain, les états de synthèse présentent une structure plus condensée. Ils utilisent des rubriques et des postes plutôt que des comptes détaillés. Cette approche simplifiée permet de réduire la complexité des enregistrements comptables pour les petites entreprises, qui ont généralement moins d’opérations et de subdivisions à prendre en compte.

Ainsi, dans le modèle normal, les états de synthèse reflètent une granularité plus fine avec une ventilation détaillée des opérations, tandis que dans le modèle simplifié, les états de synthèse se limitent à des regroupements plus généraux, offrant une vision synthétique des principales rubriques et postes comptables.

Caractéristiques communes :

Bilan et Compte de Produits et Charges :

Dans les deux modèles, on construit ces états en utilisant les éléments figurant dans les comptes en fin d’exercice ou dans les bilans de début et de fin d’exercice.

État des Soldes de Gestion et Tableau de Financement :

Dans les deux modèles, on construit ces états en utilisant les éléments qui se trouvent dans les comptes en fin d’exercice ou dans les bilans de début et de fin d’exercice.

État des Informations Complémentaires :

La plupart des informations complémentaires proviennent de la comptabilité dans les deux modèles, bien que certaines autres puissent être extraites de sources externes en raison de leur nature ou de leur caractère qualitatif.

En résumé, le modèle normal du PCG marocain est destiné à toutes les entreprises, tandis que le modèle simplifié est conçu spécifiquement pour les petites entreprises, avec une réduction du nombre d’états de synthèse. Les critères de taille permettant de déterminer quel modèle utiliser sont définis par le législateur.

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