Tableaux statistiques et Représentation graphique

       I.            Généralités :

1.      Définitions :

On appelle statistique la méthode scientifique qui vise à observer, collecter, analyser des données quantitatives.

La statistique descriptive est la partie de la statistique qui sert à décrire un phénomène, c’est-à-dire de mesurer, classer les mesures, présenter ces mesures par quelques indicateurs de manière à donner une idée simple et rapide d’un phénomène étudié.

Les statistiques se sont des données chiffrées relatives à un phénomène étudié.

EX : des statistiques du chômage.

2.      Apport de la statistique aux économistes : 

Pour les théoriciens:
  • Elle permet de mettre en évidence (révéler) l’existence d’interdépendance entre différents phénomènes économiques.
  • Elle permet de tester la validité d’une hypothèse théorique.
Pour les praticiens:
  • La statistique permet aux entrepreneurs de mieux contrôler la gestion de leurs entreprises.
  • Elle permet également au pouvoir public de mieux définir leurs politiques économiques, fiscale, monétaire et d’emploi.

3.      Les limites de la méthode statistique :

Pour éviter des erreurs d’interprétation due à une mauvaise utilisation statistique, il faut savoir:

  • La statistique s’intéresse au grand nombre, elle ignore les cas particuliers
  • La résultante d’un grand nombre d’informations peut être différente de la sommation de ces différentes informations. Comportement collectif # sommation des comportements individuels
  • Quand on étudie un phénomène on n’est jamais certain que l’on dispose de toutes les informations en la matière.

Il ne faut pas oublier que la statistique n’est qu’un outil au service de l’économiste, ce qui nous oblige de ne jamais oublier de faire une analyse économique des résultats.

4.      Le vocabulaire utilisé en statistique :

Prenant le cas d’une entreprise X qui compte 1000 ouvriers 

Un caractère est dit qualitatif lorsqu’il n’est pas mesurable. Exemple : CSP, Nationalité, situation matrimoniale   

On appelle variable statistique, un caractère quantitatif (mesurable). On distingue deux sortes de variables :

II.Tableaux statistiques :

ECC : Effectif Cumulé Croissant

ECD : Effectif : Cumulé décroissant

FCC: Fréquence Cumulée Croissante

FCD: Fréquence Cumulée décroissante

1.Caractère qualitatif :

Exemple 1:

Nous étudions une population de 1000 entreprises selon le caractère modalité « forme juridique ». Les modalités retenues : S.A (Société Anonyme), SARL (Société A Responsabilité Limitée), EI (Entreprise Individuelle), SNC (Société en Nom Collectif). Leurs effectifs respectifs : 200, 400, 340, 60.

T.A.F : Présentez cette série dans un tableau.

Résolution

2.Caractère quantitatif discret (VSD) :

Exemple 2:

On désire étudier une population de 100 entreprises selon le nombre de cadres.

3.      Caractère quantitatif continu (VSC) :On appelle classe un groupement de valeurs du caractère selon des intervalles qui peuvent être égaux ou inégaux. Pour chaque classe on peut définir :

  • Une limite inférieure
  • Une limite supérieure
  • Intervalle de classe (amplitude)= limite (sup)- limite (inf) ai= e ei-1 
  • Centre de classe = [limite (sup) + limite (inf)]/2 ci= e+ei-1 /2

Exemple 3:

Dans une entreprise, une enquête statistique a été faite sur 500 employés en fonction de leur âge. Les résultats de l’enquête sont présentés dans les deux tableaux suivants :

Résolution

III.Représentation graphique :

L’intérêt d’un graphique c’est de synthétiser des informations statistiques d’une maniéré globale.

1. Caractère qualitatif

·         Le diagramme circulaire :

On les utilise pour représenter une série exprimée en pourcentages. Si αi est l’angle au centre du secteur i, alors : αi=kfi

En sommant sur les k secteurs on obtient :

=C =C*1=360°

Exemple 1:

 

·         Le digramme en tuyau d’orgue :

On se sert de ce graphique pour représenter des séries à caractère qualitatif

2.      Caractère quantitatif discret :

·         Le diagramme en bâtons :

3.      Caractère quantitatif continu :

·         Histogramme : 1er cas (Amplitudes égales)

ai=5, Les amplitudes sont donc égales ; la hauteur de chaque rectangle est égale à la fréquence de la classe correspondante.

·         Histogramme : 2ème cas (Amplitudes inégales)

Dans une entreprise une enquête statistique a été faite sur 100 employés selon leur salaire mensuel en KDH

·         Le polygone des fréquences :

Il permet de donner une image plus lisse du phénomène que l’histogramme. On l’obtient en joignant les milieux des sommes des rectangles de l’histogramme.

  • La surface sous le polygone = la surface de l’histogramme.
  • Lorsqu’il y a un très grand nombre de classes, l’intervalle de classe devient de plus en plus petit et le polygone de fréquences se transforme en cours de fréquence.
Polygone de fréquence

·         La courbe de cumulation (courbe des f cumulés) :

Elle permet de connaître le nombre d’observations supérieures ou inférieures à une valeur donnée. Les 2 types de courbes de cumulation :
  • Courbe cumulative croissante : permet de connaître le nombre d’observations inférieures à une valeur donnée.
  • Courbe cumulative décroissante : il permet de connaître le nombre d’observations supérieures à une valeur donnée.
Remarque:
On obtiendrait le même graphique si on remplace les fréquences absolues par les fréquences relatives (les pourcentages).

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